Echos du spectacle

[Extraits du cahier du même nom mis à disposition du public et des organisateurs]

Tous les éléments de la construction du spectacle : passages du livre choisis, sobriété extrême de la scénographie, clarté de la mise en scène, précision de la direction d’acteur et engagement de la comédienne, concourent à nous rendre vivants et présents les personnages du roman et à nous donner envie d’en savoir plus en lisant le livre. Une belle réussite d’adaptation littéraire à la scène. Remerciements et félicitations.         JM Combelles, comédien [Théâtre du Chien Blanc, 15 10 2021]

Le regard vif, pétillant de malice, la comédienne nous embarque avec fraîcheur dans le récit intime de personnages attachants et singuliers, qui rayonnent autour du petit Théo dans un milieu populaire d’avant-guerre. Pas de temps mort ici, les histoires se mêlent et se démêlent, les mots s’entrechoquent avec allégresse et légèreté. La mise en scène est joyeuse, Anne-Marie Camus s’amuse incontestablement de nous révéler tour à tour, les facettes de ses personnages à travers sa voix tantôt douce, tantôt forte, agrémentée de quelques chants qui donnent un rythme, tout comme ses multiples virevoltes sur scène.  Pour sûr, avec le Faubourg des coups de trique vous passerez un excellent moment et n’aurez qu’une hâte ensuite:  vous procurer le texte intégral d’Alain Gerber. (Je l’ai d’ailleurs commandé hier pour l’offrir à ma maman -;)Laure L. [15 10 2021]

Le Faubourg des Coups de Trique, un moment de grande humanité. Le 24 juillet 2021, le Festival d’été à Samatan (32) a eu le plaisir d’accueillir Anne-Marie Camus dans « le Faubourg des Coups de Trique », d’après le roman d’Alain Gerber (mise en scène de Charle Gimat). Ce spectacle d’une belle générosité a entraîné le public au cœur des difficultés, des contradictions et des espoirs d’une famille ouvrière, dans les années 1940, déchirée entre déterminisme social et légitime désir d’ascension d’une des enfants. Seule en scène, la comédienne occupe le plateau avec une énergie et une maîtrise du corps qui nous rendent présents, en un clin d’oeil, des personnages sensibles et attachants. Les spectateurs se laissent prendre par l’émotion que suscitent et le propos de l’auteur et le travail de comédienne, d’autant plus touchant qu’il est sobre et qu’il ne s’égare jamais dans le mélo. Le Faubourg des Coups de Trique  a su séduire le public par sa grande humanité. Patricia Lethiais, Présidente de Scènes en Vie.

/…/ émue, touchée, impressionnée par la performance de cette actrice hors du commun. Entre larmes et rires elle m’a maintenue sur le fil. Seule dans un coin de la « Galerie d’Art plus » ce soir-là, avec juste un projecteur, elle m’a conduite dans le Faubourg, j’y étais, c’est sûr. Un énorme merci. Catherine D. (Pamiers-09)

-/…/ Par la voix, la gestuelle, et les mots, vous transformez un récit historique en une magnifique fresque de « street art ». Votre capacité à nous projeter dans ces univers imagés est impressionnante. Gérard Bayssière, photographe (Pamiers-09)

On est embarqué tout de suite dans ce « Faubourg des Coups de Trique » avec tous  ces personnages si touchants, à facettes multiples, et pleins d’humanité. Anne-Marie Camus les porte avec intelligence, sans jamais stigmatiser le personnage, il est stylisé oui,  dans le corps, le timbre de voix, c’est juste une manière de se mouvoir parfois, et nous recevons les personnages en plein cœur. Bravo pour la direction d’acteur, la finesse et l’exigence. Merci encore pour ce moment émouvant, drôle et profond. Catherine Vaniscotte, auteur-compositeur, interprète, metteuse en scène.

/…/Je n’avais jamais entendu parler de ce roman d’Alain Gerber « Le faubourg des Coups de Trique »; pourtant grâce à Anne-Marie Camus, seule sur scène, je peux l’imaginer truculent, plein d’humanité, de lumières et d’ombres./…/ Catherine I.

Une scène noire, un tabouret de bar noir, un petit carnet noir, une actrice en noir et rouge et soudain tout un monde de personnages, de couleurs et de sentiments vous éblouissent grâce à la magie du jeu d’Anne Marie Camus. Isabelle E.

Spectacle à la fois poétique et politique, profondément humain. Un vrai moment de spectacle vivant. Pierre L. et Marie-Carmen R.

La magnifique performance scénique, la vivifiante frugalité de la mise en scène, l’intelligence de l’adaptation de Charles Gimat, la mise en relief d’un discours politique salutaire… tout cela donne envie de se précipiter à la librairie Ombres Blanches pour se plonger dans l’œuvre de Gerber. Bravo. Merci. Didier P., Martine C.

/…/ je tiens à vous remercier pour ce magnifique spectacle qui m’a beaucoup émue, transportée et nourrie /…/ Merci pour les échos qui résonnent encore dans mon coeur. Pour cette belle énergie en partage. Recevez mes chaleureuses salutations. Audrey A., conteuse (Café associatif et culturel  L’Ouverture- Mauvezin- 32)

-La sobriété du visible (décor, éclairage…), me permet d’être toute disponible au texte et au jeu (et quel jeu !!!), tout 2 suffisamment riches et denses pour me transporter instantanément dans ce quartier populaire, dans le quotidien de ses personnages attachants. On entend la rumeur du faubourg depuis la cuisine de la famille de Théo, on ressent l’épaisseur de l’amour qui circule au sein de cette famille, on sent l’odeur du pot-au-feu dans l’usine… Nos sens sont sollicités au travers de l’écriture et de la présence scénique. Il me faudra du temps pour « digérer » la soirée, je suis nourrie comme après un bon moment avec des amis chers. Ça vibre dans le cœur, parce que le ton est juste, léger et profond tout à la fois ; ça sonne vrai, tout en sensibilité, chaque personnage s’exprimant depuis son humanité singulière ; un savant équilibre entre le texte (écriture et contenu), le jeu, la mise en scène, rien ne prenant le pas sur l’autre. Me vient le mot modestie, celle devant laquelle on s’incline. Un grand bravo et merci à vous 3, Anne-Marie, Charles et Monsieur Gerber.        Christine D.

-Les souvenirs de mon enfance ressurgis presque intacts. La fierté et l’humilité de ce monde de sans grade que vous avez su faire vivre avec tant de tendresse et de bienveillance. La mise en scène et ce mélange de chant et de gammes de voix. Ce retour au livre a su ponctuer le déroulement de l’histoire. Le rythme tenu jusqu’au bout, avec des déchirures et des silences.C’est dire que j’ai été séduite et l’envie d’aller à la rencontre d’Alain Gerber. Un grand respect et un grand plaisir pour votre travail à deux.  Jocelyne B.

-Une extraordinaire galerie de personnages dont je me suis sentie très proche et un texte qui a résonné profondément en moi. Au plus près de la vie quotidienne, les mots et les relations entre ces personnages d’hier réveille des questionnements toujours actuels. Les évènements de 1936 sont évoqués par petites touches et viennent nous rappeler la gravité et le rôle essentiel de cette période. La comédienne se saisit sans artifice de chaque personnage. Alors, nous nous nous laissons embarquer et partageons pleinement leurs peines, leurs joies, leurs interrogations, leurs révoltes, leurs débats… C’est comme s’ils étaient tous présents sur la scène. On aimerait les rejoindre. Domi C.

« Quel joli voyage au faubourg des Coup-de-Trique ! Anne-Marie Camus incarne avec brio une galerie de personnages touchants, nous sommes en France, dans les années 30. Les « petites gens », héros ordinaires dans un monde qui change : Front Populaire et montée du fascisme. Un spectacle  généreux, poétique et profondément humain, où  les situations des personnages font souvent  échos à nos  préoccupations actuelles. » Véronique P., Marianne S.

« Un spectacle émouvant par une actrice qui l’est tout autant ! Les multiples expressions de son  visage nous touchent et nous font rire, les personnages incarnés tour à tour prennent vie sous nos yeux amusés tout au long du spectacle. Ces différentes histoires de vies croisées – à la fin des années 30 – transmettent au public des messages d’espoir sur une époque dure, aussi bien socialement que politiquement, mais où l’entraide, la transmission des savoirs, l’humain reste au centre de tout. Le texte d’Alain Gerber est riche de sens et la mise en scène de C. Gimat est menée avec réussite. En effet, l’actrice occupe avec aisance l’espace et nous emporte dans son récit, nous ne voyons pas défiler le temps par son jeu de scène, alterné parfois de chants hauts en couleur. Encore bravo pour ce nouveau spectacle frais et divertissant ! » Laure L.

« Un texte magnifique pour dire la lutte des classes, la justice des hommes, l’engagement, l’humanité toute simple… La comédienne campe et fait vivre plusieurs personnages. Il y a Théo, c’est un petit garçon, il aura entre 7 et 12 ans. Il pose son regard d’enfant sur le monde qui l’entoure, à la fois naïf et terriblement concerné. Cela se passe dans la cuisine, à l’école, dans la cour de l’usine, sur les boulevards, dans les bars…On vit avec les habitants du Faubourgs des coups de trique, ils appartiennent à la classe ouvrière et cela se passe au moment du Front populaire. Combats d’une autre époque qui viennent forcément interroger le présent. Le propos est actuel puisqu’il parle d’engagement face aux changements inéluctables qui se profilent. Fresque sans concession de la nature humaine où chacun fait comme il peut avec ses peurs, ses certitudes, ses convictions, sa position sociale. Le personnage de la mère de Théo est magistral. En filigrane, la solitude, celle qui touche chacun, riches ou pauvres. Je ne me suis jamais ennuyée, j’ai ri, j’ai été émue, admirative, parfois gênée puis rassurée. Je suis ressortie sans illusion mais avec un sentiment de tendresse pour la condition humaine.  BRAVO !!!!!         Marianne B.

Les personnages d’Alain Gerber à Belfort dans ces années juste avant la guerre ont pris chair par ta voix. Beaucoup d’émotion…, de celle que j’avais rencontrée précédemment avec Mme Janine dans Monsieur Toño. Il faut que l’on conjugue nos efforts pour que d’autres partagent l’émotion et le plaisir que l’on a eus tous et toutes vendredi dernier au Théâtre du Chien Blanc et que d’autres voient ce spectacle. Marie K.

D’abord il y a le récit. Biographie au plus près des réalités du monde ouvrier de l’époque, évocation authentique et vivante d’un quotidien prolétaire, de ses valeurs comme de ses contradictions… Puis il y a la comédienne, campée seule en toute sobriété et nous voilà en présence de toute la famille de Théo, au cœur des répliques et de leur justesse…On voit, on sent, on est avec le petit garçon, son père, sa mère et tous ceux qui gravitent là…On chemine et on grandit avec lui et son grand ami privilégié. On partage engagements et croyances, on s’indigne,  on fait la fête, on rit. On entre en résonance…Pas de décor, juste un guéridon qui abrite un livre, comme un petit livre d’heures, rejoint à plusieurs reprises pour des lectures qui ponctuent la mise en scène et donnent une respiration…Pas de costume mais une tenue dont la discrète élégance s’accorde à la dignité de cette « France d’en bas »…Pas des personnages mais des « personnes » dont on reçoit l’humanité le temps d’une émouvante présentation. Merci. Annick B